Pour en finir avec les bénéfices induits de l'accessibilité

Pour en finir avec les bénéfices induits de l'accessibilité (le 11 juillet 2014)

Ce sujet déchaine trolls et passions de temps à autres dans la « web-accessibilitosphère », certains disent que ce sont de bons arguments, d’autres qu’ils sont faux et dangereux, etc.

La CRAW n’y a pas échappé, et les experts – mais pas qu’eux – se bouffent le nez régulièrement sur le sujet, surtout quand on parle de vendre de l’accessibilité.

Je vous propose un point sur ce sujet, et mon avis personnel.

C’est quoi au juste, les bénéfices induits de l’accessibilité ?

Grosso modo, l’idée est de dire que travailler l’accessibilité d’un site amène d’autres bénéfices induits :

  • des progrès en SEO
  • des améliorations sensibles en performances (code plus léger)
  • des progrès en ergonomie
  • des améliorations en Green IT
  • etc.

Vrai ou faux ?

C’est un point qui divise, certains disent que ces bénéfices sont faux, d’autres qu’ils sont vrais. En toute honnêteté… ça dépend !

En fait, cela dépend d’où vous partez. Prenons un exemple donné : imaginons un site partant de très très loin en accessibilité. Si vous travaillez l’accessibilité de ce site, vous allez devoir mettre par exemple une structure de titres (h1, h2, etc.), ce qui sera bon pour le référencement (c’est une optimisation SEO dite on-site, c’est ce que vous faites sur le site pour qu’il soit mieux indexé).

Imaginons que vous amélioriez vos formulaires : lier les champs à leurs étiquettes va permettre par exemple de pouvoir cliquer sur l’étiquette pour cocher une checkbox : c’est pratique pour l’ergonomie (une case à cocher est pénible à viser sur mobile avec mes gros doigts, ou avec une souris sur ordinateur).

Côté performances et Green IT, je ne vais pas détailler, Olivier Nourry l’a déjà fait mieux que moi dans un superbe article sur OpenWeb : l’accessibilité c’est bon pour la planète. De sa grande expérience d’expert accessibilité, il a constaté des effets collatéraux à l’accessibilité. Il n’est pas le seul à l’avoir constaté : Denis Boudreau avait constaté aussi cela dans une conférence à Paris Web.

Ce ne sont que quelques exemples, je peux en trouver pleins d’autres : une transcription textuelle d’une vidéo permettra de mettre ces contenus à disposition des moteurs de recherche, etc.

Globalement, ces bénéfices induits existent bien… dans certaines limites.

Jusqu’où vont ces bénéfices induits ?

C’est là qu’il faut être honnête : travailler l’accessibilité offre effectivement des bénéfices induits dans d’autres domaines, mais l’accessibilité n’a jamais été, n’est pas et ne sera jamais une condition suffisante pour avoir un 20/20 dans ces autres domaines.

En même temps, c’est complètement logique. Pourquoi aurait-on des experts SEO, performance, ergonomie, etc. s’ils suffisait de mettre en accessibilité un site pour que tout soit parfait ? Vous pensez bien que ces experts se seraient reconvertis en experts accessibilité si avec l’accessibilité ça réglait tous les problèmes !

Donc celui qui vous vend de l’accessibilité en disant que cela va vous régler tous vos problèmes est soit très optimiste, soit malhonnête intellectuellement parlant ! D’ailleurs, on parle toujours des bénéfices induits dans ce sens, mais il suffit de tourner le problème dans l’autre sens pour s’en convaincre.

Quand je travaille les performances d’un site, ça peut servir l’accessibilité : l’utilisateur d’une synthèse vocale attendra moins longtemps si la page est servie deux fois plus vite parce que j’ai activé la compression GZIP. Mais bien évidemment, vous pensez bien que servir une page deux fois plus vite ne suffira pas à la rendre accessible !

C’est comme si je prenais un expert plomberie pour régler un problème de performance énergétique de ma maison : certes une plomberie en bon état et bien conçue améliorera la performance énergétique de ma maison, mais ça ne suffira pas à tout régler !

Cela a l’air bateau mais je le redis : travailler l’accessibilité offre des bénéfices induits, mais ces bénéfices ne seront pas suffisants au point d’oublier de travailler les autres domaines qualitatifs d’un site Web.

Vendre l’accessibilité sur les bénéfices induits ?

C’est un des points sur lesquels le débat fait souvent fureur. Certains disent qu’il faut utiliser les bénéfices induits pour vendre l’accessibilité, d’autres que ça ne marche pas pour vendre l’accessibilité, etc.

Pour ma part, j’ai envie de dire « et pourquoi pas ? », sous certaines conditions.

Je vais encore énoncer un lieu commun : on parle de bénéfices induits. Donc ce sont des bénéfices… induits ! Ils viennent avec la mise en accessibilité d’un site. À la base, on fait une mise en accessibilité pour être accessible, et tant mieux si on a des avantages en prime. Tant qu’on vend des bénéfices induits comme tels. Celui qui vous dit : « je vais faire un site super-accessible comme ça vous serez premier sur Google » est soit un idiot, soit très malhonnête. Comme je l’ai dit précédemment, si je veux améliorer mon référencement, je vais embaucher un expert en référencement.

Selon moi, vendre l’accessibilité uniquement sur les bénéfices induits est malhonnête et c’est voué à perte. Par contre, utiliser honnêtement les bénéfices induits pour aider à vendre l’accessibilité… où est le problème ?

Regardez le domaine de la performance : souvent, quand on veut vendre de la performance, on utilise l’argument massue qu’une baisse des performances d’un site fait baisser les conversions. Jusqu’à preuve du contraire, c’est un bénéfice induit, et absolument personne ne se gêne pour l’énoncer quand on veut vendre de la performance ! (et moi le premier)

Alors pourquoi se gênerait-on pour utiliser honnêtement ces arguments selon les cas ?

Considérations plus globales

Quand on se pose des questions, il faut revenir aux bases. Reprenons la définition du « Web pour tous » de Sir Tim Berners-Lee :

Mettre le web et ses services à la disposition de tous les individus, quels que soient leur matériel ou logiciel, leur infrastructure réseau, leur langue maternelle, leur culture, leur localisation géographique, ou leurs aptitudes physiques ou mentales.

Bigre, vaste mission ! L’accessibilité, c’est du sérieux dans cette mission. :)

Sérieusement, vous croyez qu’une telle mission se résout en argumentant sans fin sur des détails ? Vous croyez que la personne qui est en situation de handicap en a cure de savoir si c’est bien de consacrer votre énergie sur des querelles de trolleurs ? Je sais que le diable se cache dans les détails, mais là on n’est pas au niveau des détails, que diable !

Combien de personnes vous auriez pu sensibiliser pendant ce temps ? Je ne parle pas de ligoter quelqu’un que cela n’intéresse pas et de le forcer à écouter, mais de produire de l’information pour ceux qui en veulent. Il y a une armée de gens qui ont besoin d’informations, d’exemples, de démonstrations, de sensibilisation. Il y a besoin d’experts, d’intermédiaires, de communicants, de rigolos, de débutants, etc. Vous me dites que ça a été déjà fait ? Mais voyons, je ne pouvais pas être là à l’apéro accessibilité de la semaine dernière. Et d’ailleurs, il a eu lieu ? Et au fait, je ne connais pas tous les sites par coeur, donc ne m’en voulez pas si je n’ai jamais lu le vôtre qui parle du point sur lequel je pose une question que vous avez peut-être entendue 666 fois.

Vous êtes un héros fatigué ? C’est humain, et c’est votre droit. Formez votre succession alors, entrainez des héros. Si si, il y a plein de gens que ça intéresse.

Revenons aux arguments pour vendre l’accessibilité. J’affirme haut et fort que pour que l’accessibilité progresse, on n’a pas besoin d’un argument parfait, le monde n’est pas composé de 0 et de 1. Il nous en faut plein. Nous sommes bien d’accord, il y en a de plus forts que d’autres, il y en a de plus vrais que d’autres, certains sont plus longs que d’autres. Tout a été fait ? Ah non, je peux vous donner au moins 10 idées que je n’ai pas encore vues.

Mais la cause est trop importante pour s’handicaper de considérations trollesques, cette cause ne souffre pas de divisions, même si on n’a pas tous le même point de vue. Pas convaincu ? Mais qu’est-ce qui est le plus important, la gloire de l’accessibilité et de l’Universalité du Web… ou la vôtre ?

Et un jour, vous aurez une personne qui vous contactera sur votre site, vous discuterez par email, peut-être vous la rencontrerez. Et suite à cela, vous vous rendrez compte que… vous ne vous étiez pas rendu compte que cette personne était aveugle (par exemple). Vous ne vous seriez jamais croisés dans aucune des 4 dimensions. Et là, vous aurez compris que l’Universalité du Web, c’est vraiment quelque chose. Qui ne s’apprend pas dans un article.

Permalien :

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5 commentaires

Posté par Victor Brito le 11/07/2014 à 14:14:32
Ce qui est le plus important ? Travailler à la gloire du Grand Chien Guide de l'Univers. (clin d’oeil)

Plaisanterie à part, merci pour le partage de ton point de vue. Armony, si tu nous regardes… (clin d’oeil)
Posté par Victor Brito le 11/07/2014 à 14:33:35
Dans mon élan, j'ai oublié de préciser les points suivants.

D'une part, les bénéfices induits peuvent être facilement évoqués, avec les mêmes risques de controverses, dans les autres domaines, qu'il s'agisse de référencement, de performances Web, d'ergonomie… D'autre part, dans ta réflexion, tu as oublié de préciser qu'aborder l'accessibilité par l'un ou l'autre domaine concerné par ses bénéfices induits peut être à double tranchant : il suffit de se rappeler les possibles désaccords entre René SEO et Robert Accessibilité, pour reprendre les deux personnages inventés par Olivier Nourry pour les besoins d'un de ses billets.
Posté par JPV le 11/07/2014 à 16:02:08
Bonjour Nico,

Papier intéressant sur un sujet qui me tient à coeur.

Le premier constat que l'on peut faire sur l'accessibilité est une "étrangeté", un fameux paradoxe : ce domaine est le seul que l'on cherche à valoriser par de prétendus effets bénéfiques.

La bonne question à se poser et la seule qui est importante est de comprendre pourquoi il faut en passer par des effets prétendus bénéfiques pour "vendre" l'accessibilité.

Que l'accessibilité est des effets positifs sur d'autres domaines n'a aucune importance et un effets pervers très délicat : à force de détourner le sujet de ses objectifs initiaux on en détourne la perception, on la pervertit.

Notamment parce que cela amène à ne retenir dans le domaine que les dispositifs qui ont des effets soient disant bénéfiques et ignorer ceux qui n'en ont pas ou n'en ont pas suffisamment.

C'est la même chose avec les approches basé sur les bénéfices financiers ou sur le retour sur investissement qui ont le même souci et la même absence de solution.

Ce n'est pas parce que tu va titrer tes contenus, assurer des alternatives aux images, assurer des liens explicites, assurer des titres de page pertinents pour ne prendre que les plus célèbres de ces dispositifs qui tu aura porgéssé d'un iota sur le chemin d'un contenu accessible.

Tu sera juste un peut moins inaccessible, pire, si j'ose dire tu va attirer des utilisateurs qui penseront pouvoir utiliser les contenus et se retrouveront dans cette piteuse situation de pouvoir accéder à des contenus inutilisables.

C'est l'une des difficultés de ce domaine : il n'y à pas de contenus plus ou moins accessible, il n'y pas de contenus "moyennement accessible" ou "presque accessible". Il y a des contenus accessibles ou pas accessibles et entre ces deux bornes il n'y a que des catastrophes.

Nous partageons cette caractéristique compliqué avec un autre domaine qui est la sécurité : il n'y à pas de systèmes "plus ou moins" sécurisés, il y a des systèmes sécurisés ou pas sécurisés et entre les deux il n'y a que du pillage de données personnelles et des vols de numéro de cartes bancaires.

C'est à cause de cet état de fait que le marché et ses acteurs connaissent des difficultés et tentent d'y répondre via des effets induits dont le bénéfice est très fortement discutables.

Prenons le référencement justement, l'idée reçue serait que l'accessibilité est bonne pour le référencement, c'est faux, sauf à considérer que le référencement consiste à ne pas en faire. Mais des lors que tu va travailler sur le référencement et plus tu va tendre vers le SEO plus l'accessibilité va devenir un gros caillou dans ta chaussure, jusqu'au moment où il faudra faire un choix : continuer à faire du SEO ou commencer à faire de l'accessibilité.

Tu connais probablement déjà la réponse.

Exemple de recommandations SEO :

"Renseigner l'attribut ALT des éléments IMG, AREA, APPLET en reprenant des mots-clés présents dans le contenu textuel auquel elles sont associées dans la page. "


"Utiliser les éléments EM ou STRONG pour baliser les mots-clés correspondant au contenu propre de la page, quand ils ne sont pas présents dans un élément de titre de section."


"Limiter à 80 caractères au plus, espaces compris, le contenu de l'attribut ALT des éléments IMG, AREA, INPUT type image, APPLET. Le cas échéant, recourir à un automatisme du CMS pour tronquer les contenus automatiquement insérés comme alternative."


Voilà de quoi détruire en un tour de cuillère à pot l'accessibilité d'un contenu.

L'accessibilité bénéfique au référencement, vraiment ?

Entendons nous bien : je ne suis pas en train de vouer aux gémonies la bonne volonté et les efforts visant à faire de l'accessibilité un domaine habituel, au contraire.

En revanche dés lors que l'on veut inscrire l'accessibilité dans un projet il faut surtout sortir de ce discours un peu lénifiant des bénéfices induits parce qu'à ce moment là les arguments se transforment insidieusement en poison mortel.
L'effet n'est pas immédiat, c'est insidieux, jusqu'au moment où un expert dans mon genre passe par là et laisse tomber le couperet : coté accessibilité cher monsieur vous en êtes nul part.

Même pas un peut, on n'est même pas "un peut accessible" ?

Désolé cher monsieur, mais la vérité c'est que vous n'êtes pas du tout accessible.

On fais un dur métier, tu peux me croire...

Attention je ne voudrais pas passer encore (même si je commence à en avoir l'habitude) pour le chieur de service.

Ton papier est truffé de précautions sur le fait qu'il faut le faire intelligemment et que c'est pas aussi simple, tu marches sur des oeufs et c'est suffisamment rare pour être souligné.

Mais j'ai plutôt l'habitude de dire systématiquement la vérité, qu'elle qu'elle soit :

L'accessibilité a des bénéfices induits sur d'autres domaines : la vérité m'oblige à dire que c'est faux.
Ca ne peut devenir vrai qu'à une seule et unique condition : de ne pas faire d'accessibilité et de ne faire que des effets induits.

A cette condition (ne pas faire d'accessibilité) on peut aller chercher, en fouillant bien et en tordant le nez des effets éventuellement bénéfiques.
Pour le référencement par contre c'est juste une blague.

Oui, je sais c'est un peu violent mais c'est la vérité.

Faut-il néanmoins condamner ce genre d'approches ?

Je ne le pense pas, comme tu le dit si justement un domaine à besoin d'intermédiaires et je suis très favorable à ces strates intermédiaires.

A la condition que les choses soient claires, si l'on considère que l'accessibilité à des effets induits bénéfiques pour d'autres domaines, il ne faut jamais omettre de préciser que les effets induits, eux, n'ont absolument aucun effet bénéfiques pour l'accessibilité.

Je suis très mobilisé en ce moment mais j'aurais plaisir à échanger avec toi sur ce sujet.

Et merci pour les gentils compliments sur l'atelier ARIA, j'ai trouvé ça trop court aussi... (sourire)

JPV

Posté par Olivier Nourry le 12/07/2014 à 6:38:43
Bonjour Nicolas,
Wow, cité dans l'article ET dans les commentaires... Quel honneur! (clin d’oeil) [clin d'oeil].

D'autant plus amusant que cette double mention révèle mon ambiguïté apparente sur le sujet. D'un coté j'ai déjà rédigé deux articles décrivant des bénéfices induits (sur l'automatisation des tests, et le green IT, donc). De l'autre, un article sur l'opposition possible entre SEO et a11y, et d'autres où je martèle que le seul bénéfice valable de l'accessibilité, c'est l'accessibilité.

Cela révèle en fait mon évolution. J'ai été biberonné à l'enthousiasme juvénile des débuts de l'access en France, où il fallait une bonne dose d'optimisme pour penser que toutes les bizarreries qu'on devait défendre, au nom d'une cible non identifiée et majoritairement silencieuse, allaient faire leur chemin dans les projets Web. À cette époque, joyeuse mais confuse, tout bois allait au feu, on verrait après.
Je ne me suis pas privé d'y jeter de grosses bûches (SEO, perfs, qualité de code, argent facile, succès auprès des femmes, etc.) pour convaincre mes interlocuteurs. Et puis j'ai croisé la route d'un énergumène, qui m'a dit, alors qu'on se demandait pourquoi tout ces arguments ne fonctionnaient pas: "la vérité, c'est que tout le monde s'en fout des handicapés". Cette phrase sans détour, à l'image du personnage, m'a choqué, tant elle révélait la sale et pathétique vérité. Mais elle m'a aussi montré la voie à suivre, et m'a attaché durablement à son auteur, au point que je l'ai rejoint comme collègue dans sa micro-boîte à l'avenir incertain. Tu le connais peut-être, il signe son nom à la pointe du clavier, d'un JPV qui veut dire... euh, JPV en fait.

Et donc depuis je me dis qu'on se fourvoie à s'excuser de faire de l'accessibilité pour ce qu'elle est. Que l'on doit en être fier, et y aller franco; car en prenant des voies détournées, on risque de s'en détourner soi-même.

Sur un plan plus prosaïque (et c'est pour cette raison, il me semble, que le débat ne s'éteint jamais vraiment, quitte à virer troll): cette confusion impacte négativement notre action auprès de nos interlocuteurs. Avec toutes ces promesses liées à l'accessibilité, on est attendu comme le sauveur du projet. Ce qui est ridicule, on vient juste emmerder le monde avec des trucs que personne ne comprend (hormis les gens qui en ont besoin, et au nom de qui nous agissons). Et du coup nous devenons redevables de promesses que nous n'aurions jamais dû faire, ou que d'autres ont faites pour nous. Et de fait on devient rapidement la cible de toutes les déceptions. Je me souviens de cette réunion chez le prestataire d'un client. Le chef de projet presta: "ah la la, avec toutes ces modifs pour l'accessibilité, on va exploser le budget!". Le chef de projet client: "euh, en fait, pour l'instant je n'ai pas encore parlé des modifs pour l'accessibilité...". Pour dire qu'on porte très vite un chapeau bien trop grand, dans ce domaine. Préservons-nous d'attirer inutilement les ennuis, donc.

Donc pour moi, l'abandon progressif du recours aux bénéfices induits caractérise une progression vers la maturité d'un domaine en pleine adolescence, et qui commence à assumer ses boutons disgracieux et ses poils incongrus.

Et s'il m'arrive encore aujourd'hui de faire un article sur un bénéfice induit rigolo, c'est plus par onanisme intellectuel (autre trait typique de l'adolescence!) qu'autre chose...
Posté par Gaël Poupard le 15/07/2014 à 16:16:13
À la relecture de cet article et des commentaires, je me dis finalement que ces fameux bénéfices induits sont des failles béantes d’une démarche vers l’accessibilité.

En réalité on s’expose simplement à de nouveaux dommages collatéraux, car nos interlocuteurs pourraient faire l’amalgame entre le bénéfice induit et une prestation - même basique : si les bénéfices induits ne donnent pas le résultat escomptés, que va faire le client ? Mettre tout ça sur le dos de la démarche vers l’accessibilité.

Un vrai pari, non ?

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Cet article a été écrit par Nicolas Hoffmann.

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