Une certaine agitation a animé le Web, enfin surtout chez les développeurs, un certain gars a annoncé qu’il allait publier une liste de 100 développeurs francophones marquants (la liste s’est fait attendre pendant presque 3 semaines, tout le monde en a parlé sans l’avoir vue… mais elle vient enfin d’être publiée). À côté de cela, un « classement » des 50 développeurs francophones les plus suivis sur Twitter a également fait parler. D’autres listes sont sorties, etc. plein de gens y sont allés de leur bon mot.
Je passe sur le côté buzz de la première et sur le côté marketing de la seconde et la troisième, j’élude même totalement ces débats stériles, car ce n’est vraiment pas de cela dont je veux parler.
En fait, je fais un constat : dans la première, je connais environ 5 personnes, dans la seconde, j’en connais une grosse dizaine et la troisième, j’en connais également très peu.
Alors, je le dis de suite, je suis pas fan de ces listes, mais je ne dis pas que les personnes qui y sont listées sont incompétentes, loin de là ! De ce que j’ai pu voir, ce sont toutes des personnes très compétentes et sûrement très intéressantes. Le fait est que je n’ai pas le plaisir de tous les connaitre.
L’autre jour, je discutais au travail avec un débutant en intégration, et il me demandait des sites et des personnes de référence dans le domaine. Pris d’un accès de grandiloquence, je commence à vanter mes héros et héroïnes du Web (ce qu’ils/elles m’ont appris, ce qu’ils/elles représentent pour moi, etc.) et les sites que je trouve très bons, etc.
Sa réaction : j’en connais pas le quart.
Inutile de vous dire que j’étais un poil désappointé : je me suis dit « merde, il n’a jamais entendu parler de cela ou untel(le), et pourtant, c’est/il/elle est une référence ». Et pourtant, il n’est fondamentalement pas en tort, moi non plus du reste.
En fait, tout cela, c’est très relatif. Entre :
- les courants (de développement) ;
- les tendances ;
- les rencontres, lors de conférences ou autres ;
- les générations, et elles sont assez courtes en temps Web (j’en ai déjà vu 3 à 4), etc.
Après, je me dis que le statut de légende vivante du Web, c’est peut-être pour ceux qui justement sont (re)connus dans plusieurs de ces générations et qui durent. :)
En tout cas, une certitude : même si ces gens sont des diamants, les héros ne sont pas éternels (en tout cas dans le Web).
Autre chose, j’entends souvent des choses comme : « on n’a pas de développeur comme untel qui a une quantité monstrueuse de followers » ou des sorties du genre. Parfois c’est même à leur propre propos que certaines personnes s’exaspèrent de ne pas être assez (re)connues. Pipolarisation, égo, mal nécessaire ?
Je trouve ces propos absolument débiles. Avant de vouloir être aimé de la Terre entière, aimez déjà vos héros et vos héroïnes à vous, dites leur merci quand ils vous apprennent des choses, sans flatterie, juste votre reconnaissance. Et quand vous aurez suffisamment aimé vos héros et vos héroïnes, donnez autant qu’ils vous auront donné, et tout le reste n’aura plus d’importance…
P.S : j’insiste bien sur le mot « héroïne », car en matière de Web, elles sont nombreuses mes héroïnes du Web, et elles n’ont rien à envier à mes autres héros.
Mais sinon, je confirme. Comme dans la vraie vie, on a tous nos cercles de connaissances, nos réseaux... Et si beaucoup peuvent être communs d'une personne à l'autre, c'est pas toujours le cas.
Pour ma spécialité, la quasi totalité des mes contacts ne sont pas francophones.