Plusieurs remarques trouvent un écho dans ma petite tête où se mélangent plein de choses en cette fin de semaine.
On parle d'accessibilité dont on se fout, de justifier l'accessibilité, Sophie lâche un pragmatique « Et si on essayait d'être efficaces ». Tristan parle du bonheur, facteur de réussite.
Tout cela m'amène à citer un article de Rémi : Et si on créait de meilleurs sites pour rien.
En fait, c'est ça la clé. Tout ça n'a plus d'importance.
Si vous cherchez avant tout quelque chose en retour, vous courrez après un fantôme. Les apparences, les petits jeux ? Vous avez du temps pour ça ? Des excuses, ou vous attendez quelque chose ? Assumez, et n'attendez pas.
J'y vois même un écho particulier quand j'entends « je ne suis pas le mieux placé pour ». Ah ! Si Adam avait eu le même raisonnement, il aurait répondu à Ève « je ne suis pas le mieux placé pour te faire le voyou » (ou manger le fruit défendu, quelque chose comme ça), et on aurait été bien emmerdés…
Je redeviens sérieux.
Je ne me pose même plus ces questions. Je passe beaucoup de temps pour OpenWeb ? M'en fous, ça me fait plaisir. Pourtant, je peux vous citer 100 arguments tout à fait valables qui pourraient être utilisables pour dire que contribuer à OpenWeb est quelque chose de bien. Mais en fait, je sais que c'est bien et j'en ai l'intime conviction, et ça me suffit. Quelle motivation je trouve à donner du temps pour aider d'autres projets ? Je sais que c'est bien, et j'ai pas besoin d'autre justification.
J'ai pris beaucoup de temps pour écrire un article ? M'en fous, ce temps est mieux utilisé qu'à regarder une stupidité à la télévision. Le Web bien fait, comme l'expression l'indique, ça ne se lit pas, ça se fait.
Tout ça n'a plus d'importance.
Par contre, cela ne dispense pas que toutes ces (bonnes) choses prennent du temps, que je puisse avoir besoin de déconnecter pour faire autre chose, que je ne peux pas faire parfait de suite, que je ne peux m'abstraire d'être en bonne santé, de manger, que ça n'est pas toujours facile, etc.
Mais le reste, les justifications à deux balles… tout ça n'a plus d'importance.
N'est-ce pas là la fois la base et le secret d'un certain bonheur permanent... ?