OpenWeb a 10 ans

OpenWeb a 10 ans (le 12 avril 2013)

J'aurai mis le temps à écrire sur le sujet, je suis un peu en retard car OpenWeb a dix ans depuis le 21 Mars 2013. Au moins, Laurent Jouanneau est plus ponctuel que moi, il a fêté les 10 ans d'OpenWeb sur son blog pile le bon jour.

Qu'il me soit déjà permis de féliciter l'équipe de départ qui a lancé ce projet, je peux bien le dire : OpenWeb a énormément influencé ma manière de voir le Web. D'ailleurs, ce projet continue de m'influencer, vous pouvez en lire quelques aspects ici : 10 ans d'OpenWeb avec Nicolas Hoffmann.

Laissez-moi vous raconter mon histoire avec OpenWeb. Comme toute histoire, elle commence par « il était une fois », et elle se termine en histoire d'amour.

Il était une fois

… bon passons les détails. J'ai rejoint le collectif en simple contributeur vers la fin 2004. L'article a été publié le 11 Mars 2005, « Avoir plusieurs présentations alternatives pour votre site ». Avec le recul, vous y verrez sûrement un article un poil dépassé, on ne fait plus de CSS alternative, ma bonne dame !

Avec le recul, j'y vois personnellement plutôt ce fait : j'avais à peine effleuré la puissance de CSS. Puissance qui ne cesse de m'impressionner et de m'étonner, même si bien sûr la manière de l'utiliser a beaucoup évolué.

Les articles suivants que j'ai écrits sont tous bâtis plus ou moins sur le même moule :

  • un sujet m'intéresse,
  • je décide de l'approfondir,
  • j'essaie d'en faire un bel article en retranscrivant ce que j'ai appris,
  • le collectif m'aide à mettre tout cela en place, à l'enrichir et à affiner le tout,
  • on publie et j'ai l'impression de ne pas être allé suffisamment à fond dans le sujet,
  • des mois après, je comprends parfois les tenants et les aboutissants des discussions, et je me rends compte que l'article qui a été publié a été plus loin que ma propre compréhension (un comble quand il s'agit de votre propre article, une sorte de syndrome de l'imposteur a posteriori).

En fait, s'approprier un sujet ne fera jamais de vous un expert, par contre, il vous fera parcourir un chemin. Et parfois, l'arrivée n'est pas là où vous pensez, mais peu importe, un chemin est parcouru.

Jusqu'à début 2012, je participais épisodiquement. L'article sur les contrastes de texte des sites a une histoire différente et marque un changement. Alors que je vivais l'ombre d'une année de l'ombre à la lumière, je me souviens avoir écrit cet article en convalescence sur ma tablette, ainsi qu'une participation à un appel à l'action pour le Web ouvert.

J'avais l'impression qu'OpenWeb avait besoin d'un nouveau souffle, avec pleins de choses dormantes. OpenWeb était pour moi un «  athlète de très haut niveau qui doute » : parfaitement capable de grandes choses, mais dont les performances et le potentiel sont gâchés par un flagrant manque de confiance en soi.

Sud Web 2012 lui redonnera une partie de ce souffle. Un redémarrage en trombe, on the rocks, gonflé mais diablement salvateur. La suite me ravit, de nombreux articles, et jusqu'à tout récemment où un redesign a été lancé.

Une certitude en tout cas, je veux y consacrer mon énergie.

Quelques pensées en vrac

En fait, j'ai toujours été fasciné par ce projet, dans le sens où il m'a toujours montré qu'on pouvait faire bien faire le Web en dépit de tout. Si 11 personnes, aussi talentueuses soient-elles (et elles le sont beaucoup !), ont été capables de démarrer ce site et de faire aussi bien, alors, je me dis que rien n'est impossible.

La grosse erreur que commettent beaucoup de gens (et je l'ai commise aussi) est de croire que ce « faire aussi bien » est castrateur (« ils ont fait si fort, j'y arriverai jamais »). Au contraire, c'est une formidable leçon d'espoir : ils montrent qu'il est possible d'arpenter un chemin. Et à plusieurs, c'est mieux, on partage ce chemin.

Cela ne nous renseigne pas sur ce chemin, ni sur le temps qu'il prendra, ni sur sa difficulté, mais la preuve de sa possibilité est là, rien que l'existence de cette preuve est une belle chose en soi.

Quoi qu'il en soit, cette pensée m'inspire une remarque : si vous hésitez à écrire ou faire quelque chose, que ce soit pour OpenWeb ou ailleurs, n'hésitez plus : faites-le. Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour sauver le monde. Si vous ne voulez pas sauver le monde, sauvez quelques personnes. Si vous ne voulez pas sauver quelques personnes, faites-le pour vous. Ouvrez une porte, balisez un bout de chemin. Le chemin ne va pas vous manger.

Le retour est au centuple si vous en avez besoin.

Pour reparler d'OpenWeb, je veux qu'enfin les gens arrêtent de sanctuariser ce projet. Si d'ici quelque temps, les gens comprennent que comme son nom l'indique, c'est ouvert, alors là on aura fait un énorme progrès.

Une histoire d'amour

J'étais venu pour apprendre des choses sur le Web, et j'en ai appris. Beaucoup.

Au début, cette fascination que ce site opérait sur moi s'est transformée petit à petit en histoire d'amour. Non pas que je puisse tomber amoureux d'un site, mais les gens qui le font avec les valeurs qu'ils véhiculent me font aimer ce collectif. Comme dirait ma douce,
« en amour on n'a pas obligation de résultats mais obligation de moyens », alors, j'y mets mes moyens. Rien d'extraordinaire, rassurez-vous.

Avoir rencontré bon nombre de ces personnes n'a fait que blinder ce sentiment. Au début, je ne comprenais pas un des membres quand il parlait d'une longue histoire d'amour, maintenant je comprends toute la portée de ses propos.

J'étais venu pour apprendre, donc pour moi. Effectivement, c'était bien pour moi : j'ai trouvé un moi qui me plait là-dedans.

OpenWeb un jour, OpenWeb toujours.

Permalien :

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Cet article a été écrit par Nicolas Hoffmann.

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