Paris Web 2015, ce feu intérieur

Paris Web 2015, ce feu intérieur (le 9 octobre 2015)

Comment qualifier cet événement ? Grosso modo on vous colle au milieu de gens passionnés et passionnants, et tout le monde est là pour discuter, échanger, partager… jusqu’à plus soif. Ce qui n’est pas un problème, car on peut toujours boire un verre pour repartir de plus belle. Et vous vous sentez moins seul dans vos galères du quotidien.

Une fois n’est pas coutume, je vous livre ici quelques pensées personnelles d’abord, et je détaillerai les conférences et les ateliers dans de prochains billets.

Paris Web 2015, j’y étais

L’effet Paris Web

Je commence à « connaitre » un peu l’ambiance, car c’est ma cinquième édition de Paris Web, j’ai commencé à mi-chemin en somme, vu que c’était la dixième édition cette année.

Le choix (li-)cornélien des conférences

Mon approche a évolué par contre. Si aux premiers Paris Web que j’ai faits, je fonçais surtout sur mes sujets de prédilection, j’ai tendance à préférer maintenant ce que je ne connais pas, ou moins. Bon, je ne crache pas sur un atelier sur l’amélioration progressive non plus, faut pas déconner !

Si j’étais un peu critique sur le format des informelles la première année qu’elles ont eu lieu (je n’en voyais pas l’intérêt), j’ai bien changé d’avis sur le sujet… vu que j’en ai proposé une en duo (j’y reviendrai), et que j’aime bien ces off.

J’ai l’impression que dans ces échanges plus feutrés se cachent beaucoup de grands sujets.

Des choses qui me plaisent…

Les ateliers m’ont fait entendre des choses très sympas.

Certaines personnes ont pris du recul (et pas que des vieux croûtons), j’ai entendu plusieurs fois des réactions du genre « c’est chouette ces technos, mais c’est pas adapté à ma situation » ou « on a choisi cela parce que cela convenait à notre cas et pas parce que c’est un truc tendance ». Cela me fait vraiment plaisir d’entendre cela.

Comme Montaigne, je préfère « une tête bien faite » plutôt que « bien pleine ». Et là, j’ai vu des têtes pensantes. Cela me plait énormément.

… et d’autres qui me font peur

Bien malgré elle, une participante nous a demandé : « mais c’est quoi cette explosion de bulle internet dont vous parlez ? ». Ce qui me fait peur, ce n’est pas que des gens ne connaissent pas l’histoire du Web, mais surtout qu’ils soient tentés de faire les mêmes bêtises parce qu’on ne leur aurait pas apprise.

D’ailleurs, j’en ai entendu des bêtises qui ont déjà été faites (avoir un seul navigateur, etc.). N’oubliez pas que l’Universalité du Web n’est pas une faiblesse, mais une force.

Le syndrome de l’imposteur

Je ne reviendrai que brièvement sur ce sujet. Ok, on l’a tous – moi le premier – et il nous bloque parfois.

J’ai pu discuter avec un excellent développeur, un puits de science (SVG, typographie, intégration, JavaScript, CSS, etc. la liste est trop longue). Ce qu’il m’a révélé m’a surpris : lui aussi avait été paralysé par ce syndrome avant. Je n’en revenais pas. Lui, ce monument, cette ceinture noire 8e dan du web. Comment peut-il avoir ce syndrome, vu qu’il est tout sauf un imposteur !

La seule différence que je vois entre ceux qui se lancent et ceux qui n’osent pas, c’est juste qu’ils mettent cette voix de côté – sans la faire disparaitre – et essaient quand même.

Apprenez à écouter cette voix, mais ne la laissez plus vous torpiller. Vous êtes légitime tant que vous êtes humble et motivé.

Un petit calcul

Définitivement, le Web francophone a des choses à dire et n’a pas à rougir de ses connaissances. Au bas mot, je suis sûr qu’un paquet de participants à Paris Web pourraient écrire des articles sans souci, même s’ils en doutent fortement.

D’ailleurs, l’Openwebien qui sommeille (peu) en moi vous propose un calcul. Chaque année, Paris Web reçoit des centaines de sujets et de propositions. Imaginons qu’on en recycle un peu, mettons une petite centaine, sur des sites communautaires comme Openweb, Alsacréations, etc. Nous aurions deux articles à lire par semaine et la vie de ces sites serait largement assurée. Quand on voit que de nombreux sites communautaires ferment ou peinent à être alimentés, ça fait réfléchir.

Et je n’ose imaginer si chacun publiait sur son blog… les réseaux sociaux seraient remis à leur juste place : non plus des contenus mais de simples caisses de résonance pour de vrais contenus. À méditer.

À propos d’Openweb

De nombreux membres étaient présents. Dans le panthéon de mes héros du web, ils ont tous une place bien particulière.

J’espère bien en voir émerger de nouveaux, certain(e)s ont un potentiel monstre. Que ce soit sur Openweb ou ailleurs, d’ailleurs.

Des rencontres, de fugaces instants de grâce

J’ai été ravi d’apprendre à mieux connaitre des personnes, même si ce ne fut que trop bref. Thanh, Marie, Enza, Carine, Morgane, Sylvain, etc. vous êtes si nombreux que je ne pourrai tous vous citer.

Étonnamment, l’ambiance est telle qu’on en arrive à se confier ou à parler de choses très personnelles très facilement. De belles tranches de vie comme dirait l’autre. Les armures et les masques qui tombent.

J’ai coutume de dire que Paris Web est ma cure de thalasso et que cela devrait être remboursé par la sécurité sociale, cette année, j’ajouterai que ça a un effet libérateur que même le meilleur des psys ne pourrait pas donner ! :-D

Deviens-je un vieux croûton ?

Pour ma part, j’ai encore énormément appris lors de cette édition. Donc, pas pour cette fois, merci ! J’en ressors même encore plus motivé pour continuer mes projets et participer à d’autres.

Quelques maître-mots que je retiens

Congruence : être en accord avec ses idées. Enfin, on parle d’être au naturel, en accord avec ses convictions, et… sans artifices.

Empathie : l’ami Élie le disait justement : l’histoire de Paris Web n’est pas un lieu de Bisounours, mais bien la Mecque de l’empathie, cette qualité qui nous rend meilleurs.

Se lancer : suivre des conférences, écrire, etc., cela va vous donner des sensations. Il y aura un avant et un après, vous aurez l’impression de monter en puissance beaucoup plus vite (impression que plusieurs personnes sur place m’ont confirmée). Vous allez avoir l’impression de vous (r)éveiller.

Bref, (r)éveillez-vous, et engagez-vous.

Appelez cela comme vous le voulez (la pêche, l’effet Paris Web, etc.), mais des événements comme Paris Web vont vous allumer un feu intérieur. Ne le laissez pas s’éteindre, laissez-le vous porter. Et même, cultivez-le toute l’année.

Je n’ai jamais ressenti aussi fort qu’à cette 10e édition de Paris Web que nous étions maîtres de nos destins et acteurs du Web, pas de simples spectacteurs. Le futur, c’est ce que l’on en fera. Je refuse catégoriquement le pessimisme ambiant ou le laisser-aller : nous sommes des êtres éclairés, agissons donc en tant que tels.

Ce feu intérieur va vous porter plus loin que vous l’imaginez, vous nourrir et même vous aider à vous débarrasser du dispensable. Rien que pour cela, je m’incline devant le staff : vous avez contribué à changer ma vie avec ces événements, et j’espère que cette dixième édition, fût-elle très réussie, ne sera pas la dernière.

Pour une raison très simple : j’ai encore bien trop à apprendre.

Permalien :

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Cet article a été écrit par Nicolas Hoffmann.

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