À l’approche des fêtes de fin d’année, je constate une très étrange dichotomie entre ma vie numérique et ma vie analogique, ma vie réelle si vous préférez.
Si vous avez la chance de vivre avec des gens qui ont les mêmes centres d’intérêts que vous ou moi, ils suivent peut-être vos élucubrations sur les réseaux sociaux et/ou autres blogs. Moi clairement, ce n’est pas mon cas. Ou alors très très peu. Pour la plupart de ma famille par exemple, mon métier et mes centres d’intérêts liés sont une boite noire impénétrable.
Là je suis au travail, et je me surprends à adorer écouter sur Youtube un concert de Huun-Huur-Tu. Ce groupe joue avec maestria de la musique traditionnelle Touvaine (une culture régionale mongole). Ces morceaux me transportent littéralement.
Étant connecté, je me dis que Google va savoir d’une manière ou d’une autre mon intérêt pour cette musique. J’ai dû twitter le lien, j’ai fait « +1 » sur Youtube (afin de retrouver ce lien, encore un plus pour Google), il ne me suffirait plus que d’aimer la page Facebook pour compléter le tableau, si j’ose dire.
Par contre, vous vous doutez bien que si je ne dis pas à mes proches que j’adore la musique de ce groupe, ils n’en sauront probablement jamais rien. Et ils auront sûrement du mal à s’en douter… à la base, je n’ai pas grandi ni baigné dans la culture Touvaine.
Vous ne trouvez pas cela bizarre ? Je me dis que Twitter/Google/etc. savent des choses sur moi que mon propre entourage ne sait pas et ne saura probablement jamais (sauf si je leur dis expressément, et encore, ça peut facilement rentrer dans une oreille et ressortir aussi vite par l’autre).
Clairement, cette dichotomie m’interpelle.