Neuvième édition de Paris Web, nouveaux lieux, un programme différent sans pour autant renier les fondements de l’événement (web design, qualité et accessibilité), j’avoue que je me demandais si le légendaire « effet bœuf » Paris Web serait toujours présent. Je ne parlerai pas ici de mon intervention avec Élie Sloïm mais du point de vue du simple spectateur, le retour sur cette intervention arrivera juste après, car trop de choses à dire.
Le Beffroi de Montrouge
Premier bon point, le lieu ! Certes le palais Brongniart – le lieu de l’édition précédente – était un endroit somptueux, mais un peu froid à mon goût. Ce Beffroi de Montrouge m’a bien plus plu pour ma part : plus chaleureux, tout aussi confortable, des salles magnifiques, j’ai vraiment apprécié. Si on me demande d’y retourner, pour ma part, je signe de suite.
Les conférences/ateliers
Côté conférences, même si certains intitulés me laissaient pantois, je n’ai pas été déçu. Les interventions se suivent et s’enchaînent comme une symphonie, le staff assurant bien en chef d’orchestre si j’ose dire. Peu de déceptions et beaucoup de sujets intéressants et variés. Encore un bon point sur ce coup-là !
Si les informelles de l’année précédente ne m’avaient pas tenté, cette année j’en ai suivi une très intéressante sur la sécurité et la vie privée.
Certaines me font toujours l’effet « wouahou » (David Rousset et son casse-brique sonore entre autres) et d’autres ont été un « gros coup de cœur » :
- « Things I wish I knew when I started in Digital Accessibility » de Billy Gregory : enfin on repart des bases en accessibilité : pourquoi on le fait et pourquoi on aime le faire. C’était sans fioritures, ça allait à l’essentiel, et surtout c’était très positif. Du bonheur en barre.
- Le serment du Beffroi de Montrouge, de Jean-Philippe Simonnet m’a beaucoup plu aussi. Encore une fois, un bon « Back to basics » avec un orateur percutant, engagé et positif.
Mentions spéciales aux lightning talks, tous les orateurs ont assuré comme des bêtes, c’est hilarant, pertinent, irrévérencieux, bien envoyé… parfois émouvant. Ajoutons à cela que le fait d’être simple spectateur cette année m’a permis de les savourer bien plus ! Je n’ai pas pu pour autant empêcher mon rythme cardiaque d’accélérer en les voyant se lancer dans cet exercice pas facile. Chapeau bas à toutes et à tous, sans exception.
Bon point, je trouve que cette édition était plus ouverte sur les conférences anglophones. Je note que ces orateurs ont tous été impressionnés par le niveau d’accessibilité de l’événement.
Côté ateliers : accessibilité, performances, enseignement de l’intégration et programmation d’ascenseur (si si), j’en ai appris des choses ! Le plaisir reste de voir d’autres manières de travailler ou d’aborder les problèmes, j’apprécie cet enrichissement.
Les gens
Côté rencontres, j’ai été plutôt bien servi pour ma part, entre les visages connus des habitués et les nouvelles bouilles que j’ai apprécié de rencontrer, carton plein. J’aurais même aimé avoir plus de temps pour toutes ces bonnes ondes… y a pas de mal à se faire autant de bien. C’est un des rares endroits où je laisse très facilement tomber l’armure, il n’est pas rare que je tombe dans les bras de quelqu’un pour un gros câlin !
Papotages rigolos, discussions plus sérieuses, échanges d’expériences… tout cela foisonne. Cette année, un train loupé au retour m’a même permis de profiter d’une conférence en version privée (merci Goulven pour ce délicieux moment !) avec Morgane.
Je suis toujours fasciné par ce fait : même si nous travaillons tous sur des produits différents, même si nous sommes de niveaux différents, on s’y retrouve quand même et l’on se pose plus ou moins les mêmes questions. Les grands thèmes de cette année : partagez (votre code, etc.), confrontez, et apprenez de vos erreurs ! J’ajouterai même un « engagez-vous ».
L’organisation
Le staff doit être comme un bon Bordeaux, sans aucun doute il se bonifie avec l’âge. Je n’ai pas vu la moindre anicroche cette année. Grosse surprise de cette année, les vidéos étaient très (très !) rapidement disponibles, ce qui me permet de voir de suite les conférences que je n’ai pas pu voir, faute de don d’ubiquité. Les bonnes surprises continuent même si l’événement est terminé.
Tout cela me permet de prolonger l’effet Paris Web, et de décerner un bon gros perfect pour le staff. En toute simplicité. Comme je l’avais dit sur Twitter, j’espère qu’ils se rendent compte de l’impact que cet événement a sur nos vies. J’y reviendrai dans le compte-rendu vu de l’orateur.
En conclusion
Bref, l’esprit y est toujours, c’est toujours aussi bon, j’en suis reparti avec la pêche, et plein de bonnes idées. Paris Web est et reste mon indispensable cure de thalasso automnale.
J'ai hâte de lire ton expérience en tant qu'orateur cette année.