Entre autres grandes figures mythologiques,
Entre de nombreuses légendes anthologiques,
Figure Atlas, le porteur de l’immense voûte,
conscrit de Chronos, que tous redoutent.
Moins sombre que le terrible Hadès,
Moins guerrier que le puissant Arès,
Moins renommé que Zeus l’illustre,
Moins habile qu’Héphaïstos le rustre.
Pourtant, c’est le plus moderne des dieux anciens,
Je porte mon monde comme lui soutient le sien,
L’homme que je suis comprend cette souffrance,
Porter monde sur son dos, ainsi monde tance.
On vous aimera pour votre charisme d’acier,
On vous haïra également pour ce dernier,
Le même qui exactement force l’admiration,
Ou qui provoque l’ire… des sans-convictions.
Quand vous poserez un genou à Terre,
Tel Atlas, usé du poids de son calvaire,
Levant la tête, pour admirer les étoiles,
Porté-je aussi la voûte… et l’aurore boréale ?
Atlas est aussi le frère de Prométhée,
L’illustre qui a offert la Connaissance,
Est-ce si impossible, qu’aurait-il été ?
Portant son monde, et offrant la science.
Alors je me permets de le dire sans gène,
humble Openwebien et non grand Olympien,
Point d’hybris dans ce propos qui est le mien :
Parfois cher Atlas… je comprends ta peine.
Il est tard, je suis épuisé, mes épaules tombent,
Le poids du monde accable, mon dos bombe,
Héra, de ma voûte céleste ne sois point jalouse,
ce soir… Atlas a le blues.