Le gros problème de l'accessibilité

Le gros problème de l'accessibilité (le 25 octobre 2012)

(note, ce billet fourre-tout est un concentré de troll prévu à l'origine pour faire un lightning-talk)

L'accessibilité vendue par les beaux sentiments d'altruisme, de partage, etc. ça ne marche PAS. Sauf à convaincre les convaincus, autrement dit, à pisser dans un violon.

Et quand on y réfléchit, c'est logique. Prenons un échantillon test, un décideur, qui ressemble peu ou prou à ça :

Décideur = M. Sylvestre

Et deux développeurs (qui ont un ego surdimensionné, je précise), un du front-end qui se prend pour ça :

Développeur Front-End avec ego surdimensionné = chirurgien

et un du back-end qui se prend lui pour ça :

Développeur Back-End avec ego surdimensionné = Néo dans la Matrice

Comment voulez-vous qu'un fana d'/expert accessibilité, qui lui ressemble plutôt à ça (dans l'idée) :

Fana d'/expert accessibilité = Mahatma Gandhi

se fasse comprendre avec des motivations de bisounours ? Ce n'est pas sérieux, ça ne marche que dans les films cette approche.

En fait, le secret est le suivant : les fanas d'/experts accessibilité doivent parler leurs langages. Quand on s'adresse à un décideur pour lui parler d'accessibilité, il faut parler retour sur investissement, image de marque, cible touchée plus large, référencement, etc. là, il va vous comprendre ! S'il est américain, vous pouvez parler avocats, class actions, ça marche aussi.

Autre point, ne quémandez pas. Ne dites pas « pensez aux pauvres personnes aveugles qui, isolées dans une longue nuit d'hiver dans le département de la Creuse, ne pourront pas consulter leur site sur l'aide technique de type gramophone. ». Non, non, non, c'est déjà se mettre en situation d'infériorité.

Assumez ! Dites « ok, les standards actuels de qualité impliquent une gestion de l'accessibilité, selon la norme ISO 45000 ». Comme notre président, c'est normal. Pas d'altruisme, c'est nor-mal, c'est dans l'ordre des choses de procéder ainsi.

Quant aux développeurs front et back-end, c'est un peu différent. Ils ont des problèmes quotidiens à résoudre… et un ego surdimensionné. Donc, arriver en mode bisounours, la réponse va être directe :

  • « j'ai pas le temps »
  • « je m'en fous »
  • « t'es gentil j'ai 12 000 contraintes, pas la peine de m'en ajouter une de plus »
  • «  j'ai d'autres chats à fouetter »
  • ou le cas échéant « ok, y a un problème, mais tu as une solution ? »

Eh oui, ne soulevez pas un problème si vous n'amenez pas de solution ! Selon le proverbe consacré, « s'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème ». Je le complèterais bien ainsi pour l'occasion « s'il n'y a pas de solution facile à mettre en oeuvre, c'est qu'il n'y a pas de problème ».

Par contre, comme je l'ai dit plusieurs fois, ces développeurs ont un ego surdimensionné. Si vous tentez votre approche plutôt dans le style « c'est presque parfait, dommage », ils vont être touchés dans leur fierté et vous vont demander où est le problème. Insistez bien sur le fait que ce qu'ils ont fait est bien, mais que ça n'est pas parfait. Piqués au vif, ils vont vous écouter et vouloir rattraper leur faux-pas.

En espérant que vous n'ayez pas trop pris ce billet au sérieux, je vous souhaite une bonne soirée.

Permalien :

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16 commentaires

Posté par Victor Brito le 25/10/2012 à 17:38:47
Voyons si tu as un ego surdimensionné. (clin d’oeil)

Le code de ton article n'est pas parfait : tu as abusé de l'élément abbr alors que la valeur de son attribut title pourrait très bien figurer au fil du texte entre parenthèses (et, du coup, tu supprimes l'élément abbr, qui ne sert qu'à baliser une abréviation, voire un acronyme en HTML 5).

J'espère t'avoir touché dans ta fierté et que tu es piqué au vif. (grand sourire)

À part ça, un bon choix pour les caricatures des différents profils. D'ailleurs, je suis étonné que monsieur Sylvestre ne fasse pas preuve de cynisme… (clin d’oeil)
Posté par Olivier Nourry le 25/10/2012 à 18:01:52
"ce billet fourre-tout est un concentré de troll". Au moins, tu nous auras prévenus (clin d’oeil)
Posté par jpv le 25/10/2012 à 18:18:52
Cela fait bien longtemps que les tentatives de vendre l'accessibilité pour ce qu'elle n'est pas (ROI, Communication, Fréquentation) rencontre les mêmes problèmes que les approches humanitaires : au pire tu ne parviens pas à le démontrer, au mieux tu créé un contexte pervers où les clients ne font que ce qui est supposé générer du profit. Cette dernière situation étant encore plus perverse que la version humanitaire. Je vais encore passer pour l'ayatollah de service mais chaque fois que l'access fonctionne c'est simplement parce que des conditions existent où la question n'est pas de faire ou de ne pas faire mais de faire bien, vite et pas cher. Typiquement, dans les pays où le communautarisme culturel (donc l'encadrement des différences) exerce une pression légale et économique l'hypothèse de ne pas faire est plus risquée que de faire, du coup on fait, plus ou moins bien mais on fait. Chez nous où la théorie sociale dominante est l'assimilation (donc l'effacement des différences) l'accessibilité ne peut se résoudre que par la volonté politique avec ce que ça implique du point de vue coercitif, même si la coercition est intelligemment déguisée comme les réformes de la loi de 2005 sur l'emploi des personnes handicapées par exemple.
Bon courage en tout cas pour la suite...
Posté par Felipe le 25/10/2012 à 18:46:01
Ce billet est publié un jeudi mais les Lightnings Talks de Paris-Web avaient lieu un vendredi (et c'est un troll, assurément).
Alors jeudÿste ou pas ?
Posté par Uxlco le 25/10/2012 à 20:23:21
En ce moment j'aime bien l'approche de Yves Hudon "évaluer l'accessibilité de son site, c'est évaluer le prestataire qui a fait le site"
Posté par Daniel le 25/10/2012 à 20:37:38
En dehors de l'approche certes un peu "piquante" je pense que ce n'est pas troller que de mettre en évidence un problème qui est bien réel, et il est bon de le ramener un peu plus avant sur la scène.
Posté par Florian le 25/10/2012 à 21:01:03
Marrant, ce billet me rappelle fortement l'informelle de Paris Web sur le même sujet.

Vu que l'on n'était pas très nombreux, petit retranscription jeudÿste pour les absents :

- "Si l'intégrateur fait son boulot correctement, le site est accessible". Je me pose la question de l'utilité des experts sur le coup.

- "Ma conclusion, c'est que ce n'est pas aux experts de vendre de l'accessibilité, mais à des communicants qui ont l'habitude de convaincre des décideurs". Visiblement, le mot "commercial" est un mot sale dans le milieu.

- "L'accessibilité, il faut la vendre au client, mais sans lui dire".

- Et le winner absolu (s'imaginer un enfant piquant une crise) : "Si un décideur ne voit pas l’intérêt de l'accessibilité, il n'y a qu'a lui péter les poignets pour qu'il comprenne".

Par contre, on n'a pas ou peu entendu les mots pragmatisme, budget, maintenance, contrainte marketing ou graphique.



Posté par Olivier Nourry le 26/10/2012 à 11:29:10
Uuuuuuh...

Autant le billet de départ était tellement caricatural que ça constituait juste une bonne blague; autant le contenu du commentaire de Florian mérite quand même qu'on s'y attarde. Parce que ces propos ont été tenus à Paris Web, en fait. Avant mon PW-dépucelage samedi dernier, j'avais du mal à saisir l'engouement, limite fana, pour l'événement. Maintenant que je l'ai vécu, je comprends mieux, et je comprends aussi la contrepartie. A savoir que, potentiellement, ce qui se dit à Paris Web tend vers la valeur d'évangile. Du coup, certains spectateurs pourraient manquer de recul ou de discernement par rapport à ce qu'il s'y dit.

Alors ce post est peut-être un piège à troll, mais là j'ai perdu la clé pour ma boite à second degré, donc j'y vais sans anti-brouillard (comprenne qui pourra).
Reprenons les éléments rapportés et complétés par Florian, donc.

Florian a écrit: "- 'Si l'intégrateur fait son boulot correctement, le site est accessible'. Je me pose la question de l'utilité des experts sur le coup.".
Correction: si l'intégrateur fait son boulot correctement, la base technique du site sera compatible avec l'accessibilité. Ce qui veut dire: la moitié du boulot reste à faire (par les graphistes, les ergonomes, et surtout les contributeurs). Et que même quand on aura satisfait tous les critères des référentiels, on n'aura juste assuré le minimum vital (l'accès est possible pour tous), mais pas encore l'ergonomie, le confort, la satisfaction utilisateur issue d'une expérience de navigation plaisante. Et tout ça n'est pas dans les manuels ou les référentiels. Est-ce que tu comprends mieux l'utilité des experts, maintenant?

On me dira, "ouais, toi tu te vends comme expert, normal que tu tiques". Ce que je comprends. Mais si on analyse mon travail et mes écrits depuis que je me suis lancé sur ce créneau réservé aux masochistes assumés, on verra que tout vise à rendre l'expert inutile dans le processus de mise en accessibilité. La réalité est qu'aujourd'hui, malheureusement, dès que tu sais que l'attribut alt existe, tu es dans les 0,2 premiers pour cents du classement imaginaire de l'expertise accessibilité, parmi tous les gens qui produisent du contenu sur le Web. Donc tant qu'on sera dans cet état d'ignorance généralisée, on aura besoin de gens qui se prennent la tête à 150% de leur temps pour essayer de l'expliquer aux autres.

Faire un site accessible, c'est comme peindre un mur. Avec les bons outils et les bonnes instructions, assez de temps, et pas peur de se salir… tout le monde peut le faire. Plus ou moins vite. Plus ou moins bien aussi. Le souci, avec l'accessibilité, c'est que ce plus ou moins bien peut devenir pas bien du tout pour l'utilisateur. Un site "accessible à 99%" n'a pas de sens; dans ce 1% qui manque vont se nicher les problèmes bloquants pour certains utilisateurs. Et ce dernier petit coup de pinceau manquant que personne n'avait vu, sauf l'utilisateur lésé, ça prend des plombes et des plombes de pratique pour le détecter - ah ben tiens, c'est justement ce qui caractérise un expert, la pratique…

Comme je le dis souvent: l'accessibilité c'est pas difficile, mais c'est complexe. L'expert est alors un guide dans cette complexité.

Florian a écrit: "Visiblement, le mot 'commercial' est un mot sale dans le milieu.". Ah bon? Ça c'était ma première réaction. Puis je me suis rappelé qu'effectivement, il m'est arrivé de me heurter à une forme perverse d'angélisme, occasionnellement; angélisme qui tendait à diaboliser la notion de commerce. Peut-être parce que pendant longtemps, seul le secteur non marchand s'intéressait au sujet. C'est d'ailleurs encore majoritairement le cas. Mais ça change. Le souci est qu'actuellement les acteurs économiques moteurs que sont les experts et autres conseillers, ne sont pas assez solides financièrement pour fonctionner autrement qu'à l'énergie. Un jour, un gros (ou même un moyen) opérateur débarquera sur le marché, détectera le potentiel marchand de l'accessibilité, et rachètera tout le monde. En plus, ça se verra à peine dans son bilan.

Mais là je m'égare par rapport à ton propos… Auquel j'ai envie de te répondre - et d'ailleurs je vais le faire: c'est pas l'accessibilité qui n'aime pas les commerciaux; c'est les commerciaux qui n'aiment pas l'accessibilité. J'ai longtemps officié en SSII, où j'ai tenté de faire de l'accessibilité une composante de l'offre de base. T'imagines pas comment j'ai ramé. A contre-courant, et en plus on m'envoyait des paquets d'eau (froide) dans la gueule. Pas pour convaincre les clients; ni mes collègues développeurs ou chefs de projet. Mais les commerciaux, qui ne bougeaient pas sans l'aval du management, management lui-même intéressé à condition que ça rapporte, tout de suite, parce qu'il faut présenter un bilan trimestriel positif aux actionnaires. Or, non, l'accessibilité c'est pas un jeu à gratter où ça banque illico. C'est souterrain, peu mesurable, et difficilement monétisable. C'est comme ça. Va falloir s'y faire. Et faire avec. Car l'accessibilité, ça n'a pas de prix. Cf. la suite...

Florian a écrit: "L'accessibilité, il faut la vendre au client, mais sans lui dire". Pourquoi? C'est sale? Adopter cette attitude, c'est justement entériner une espèce de tabou scandaleux. On dirait qu'on a honte de faire quelque chose de bien et d'utile. Le problème, pour paraphraser JPV, c'est que tout le monde s'en fout des handicapés. Perso, ça me soule, j'ai atteint les limites de ma patience à ce propos. Et je n'hésite pas à user de terrorisme émotionnel s'il le faut. Rien à foutre. Sur le mode: "Dis donc, connard, les 3 secondes que t'as économisées en ne remplissant pas le champ de l'alternative, t'as compris que ça a fait qu'un mec n'a pas trouvé le numéro d'appel d'urgence qui aurait sauvé son chien-guide, sur ton site de merde?".

Bon, là, j'invente, ok, mais franchement, des fois c'est tentant… Si Nico le permet, je propose de lire cet article de mon blog: http://accessiblog.fr/2012/06/le-vrai-benefice-de-laccessibilite/ où j'explique pourquoi, parfois, je m'énerve...
Posté par Patrice le 26/10/2012 à 12:35:05
Bonjour,
Ma petite contribution à ce troll… (@Florian)
Il faut vendre l'accessibilité au client mais sans lui dire et il nous faut des "communicants" pour le faire : ils communiquent sur quoi alors ?
"Si un décideur ne voit pas l’intérêt de l'accessibilité, etc." ; aucune chance qu'il le voit puisqu'on ne lui en parle pas ; autant donc lui "péter les poignets" tout de suite… non ? Je pense que c'est une bonne approche, là au moins, terminé avec l'évangélisme des bisounours.
"Si l'intégrateur fait son boulot correctement, le site est accessible" : ben non (cf. Olivier), il ne suffit pas d'inscrire cette formule sur un slide pour que cela devienne une vérité.
Ce n'est pas seulement la présentation qui était informelle, mais visiblement aussi la réflexion :-/
crdt
Posté par Fabien le 26/10/2012 à 14:34:15
J'ai tenté il y a quelques temps de sensibiliser les insensibles sur l'accessibilité, via une manière détournée en essayant de trouver d'autres avantages au travail demandé pour fournir un site "accessible".
Je parle de sensibiliser les "faiseurs" de site, par forcement les clients finaux.

Ce n'est pas évident comme sujet et le problème, si je peux me permettre, c'est que réagir trop violemment n'est peut-être pas à l'avantage de celui-ci (du sujet, l'accessibilité). Pédagogue et patient c'est le nerf de la guerre. Evidemment il y a un autre moyen c'est le lobbyisme, mais le sujet ne semble pas vraiment intéresser les Business angel.

Je sais que Temesis fournit de belles choses (notamment Opquast) pour rendre l’accessibilité plus "pratique" à réaliser et c'est peut-être dans ce sens que la sensibilisation sera réussi et les bonnes pratiques adoptées. Nous avons des BoilerPlate pour démarrer nos projets web, nous avons des Bootstrap pour nous faciliter CSS, nous avons des Jquery pour simplifier L'interactivité ... ces choses sont utilisés en masse parcqu'ils simplifient le travail.

J'ai bien conscience qu'il y a un travail humain à faire derrière ces outils, mais dans notre métier (le dev web) ils sont devenus indispensable... aux outils comme Opquast Desktop (ext. Firefox) de le devenir aussi.

C'est juste un point de vue d'un mec qui fait du web tous les jours, qui tâche de bien le faire et de le faire bien faire.

Posté par Fabien le 26/10/2012 à 14:41:49
Sinon juste pour Olivier, l'aspect collatéral qui fait oublier le fond du sujet, évidement je suis d'accord. Et je n'ai pas la solution pour sensibiliser davantage un dev ou un intégrateur sur le handicap ... on se mords la queue
Posté par Olivier Nourry le 26/10/2012 à 15:32:48
@Fabien salut (sourire)
Je sais bien que ce n'est pas facile à faire passer, comme message. D'ailleurs c'est une question qu'on me pose régulièrement: comment faire?
Ben je suis à peu près autant capable de convaincre un développeur ou un contributeur rétif que de faire boire un âne qui n'a pas soif. Si y veut pas, ben... y veut pas. Pas de souci, je passe au suivant. Il y en a souvent (en fait, plein), que ça intéresse sincèrement. Sur un panel moyen, certains vont en faire un peu, pour voir. Beaucoup oublieront vite, ou au contraire n'oublieront pas la brûlure du début, et du coup ne se feront plus prendre. Et quelques uns, plus rares, mais plus forts, s'accrocheront, et s'y mettront. C'est comme les anciens fumeurs: ce seront eux les plus véhéments. Tout bêtement parce qu'ils seront plus heureux de faire ce qu'ils font, et voudront le faire partager.
Au fond c'est ça le secret: si tu as une raison d'aimer ce que tu fais, tu vas l'aimer. Le reste, ça vient tout seul.
Voilà, après un bon coup de gueule, Bisounours time (sourire)
Posté par Régis Lapeze le 26/10/2012 à 15:50:20
Je suis un peu dessus d'avoir suscité ce genre de réflexions à Florian. Mon informelle n'avais pas du tout ce genre de but.

Le communicant dont je parlais dans ma conf n'est pas un commercial, il ne vend pas l'accessibilité, il communique sur l'accessibilité, d'où le nom que je lui ai donné. Le travail du communicant est de parler aux dirigeants, aux décideurs d'une entreprise afin de lui faire comprendre ce qu'est l'accessibilité et ce qu'il pourra en tirer dans le développement de sont site. Pour communiquer avec ces personnes, il faut connaitre leur langage, il faut savoir comment aligner les petits cailloux qui lui permettront de comprendre tout l’intérêt de faire de l'accessibilité. Et ça en temps qu’expert en accessibilité je ne sais pas le faire. Communiquer au près des décideurs, c'est un métier à par entière qui existe déjà. La réflexion que je voulais amener dans ma conf était de former ces communicants pour qu'ils également parler d'accessibilité.
Posté par Florian le 26/10/2012 à 16:01:14
Je clarifie mes propos au trollisme assumé, en toute franchise le but était d'obtenir ce genre de réactions.
Je re-précise que je n'ai fait que reprendre des phrases sortis de leur contexte, maneuvre pas très fine s'il en est, donc mea culpa sur ce point.

Contrairement à ce que j'ai pu laisser croire, je suis à 100% convaincu de l'utilité de l'expert, pour la simple raison que je n'en ai jamais vu un, et que ça m'a souvent gêné de ne pas avoir de retours précis.

Je rejoins Fabien, même avec la bonne volonté du monde c'est parfois difficile de savoir si on fait bien les choses, parce qu'on manque d'outillage et de ressources.
Des initiatives comme l'extension Opquast ou AcceDe Web sont superbes, mais c'est bien trop rare de tomber sur des tutos traitants de cas ultras basiques (exemple tout bête : faire une popin accessible)?

Ce que je regrette en somme, c'est que l'accessibilité reste souvent cloisonnée aux blogs et sites d'experts, alors qu'il y aurait tout à gagner à la trouver là ou se trouvent les "faiseurs".

Reste à convaincre les décideurs. Comme le dit Nico, pas certain de l'efficacité de jouer sur l'émotionnel.
Et même si quelques arguments législatifs pour épauler les commerciaux / communiquants ne seraient pas de trop, j'ai du mal à comprendre pourquoi ça n'est pas vendu de la même façon que n'importe quelle autre prestation.

Par contre Régis, j'avoue ne pas vraiment voir la différence entre le commercial et le communiquant. Sensibiliser le décideur, n'est-ce pas quelque part lui vendre la chose?
Posté par William le 26/10/2012 à 16:10:34
Moue...

Il n'y a pas qu'une seule manière de promouvoir l'accessibilité, ni d'ailleurs qu'une seule personne. Parfois il faut ruser, parfois il faut y aller de front et parfois il faut juste faire sans en parler parce que c'est une perte de temps. Quand vous voyez un mur devant vous, vous foncez dedans ?

La question n'est elle pas plutôt de savoir comment mutualiser les efforts ? Comment faire adhérer les différents intervenants d'un projet à cette démarche ?

PS : On a, à priori, pas tous assisté à la même informelle... Un winner absolu (clin d’oeil)
Posté par Régis Lapeze le 26/10/2012 à 16:18:54
Florian : le but du communicant n'est pas de vendre l'accessibilité ou plus exactement, son but n'est pas de vendre une prestation en accessibilité. C'est en cela que je pense qu'il se détache du commercial et je pense également qu'il doit être détaché du commercial.

Il faut dégager cette communication des enjeux économique. Il en a toujours, mais il est plus productif de s'en détacher dans cette communication. Surtout que convaincre certain décideur de l'utilité de faire de l'accessibilité peut prendre beaucoup de temps (et je parle là en année). C'est un travail de longue allène.

Le but n'est pas de vendre de l'accessibilité, mais de créer le besoin d'accessibilité. En suite, le décideur est libre de prendre le prestataire qui lui chante pour faire le travail.

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Cet article a été écrit par Nicolas Hoffmann.

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